1961 : Création d'Air Afrique
Le 28 mars 1961, Air Afrique (RK) fut créée en tant que “joint venture” entre Air France (AF) et l’Union Aéromaritime de Transport (UAT), chacune détenant une participation de 17 %.
Pendant la majeure partie de son existence, RK fut une compagnie aérienne panafricaine exploitée par plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest
À l’époque, les onze anciennes colonies françaises nouvellement indépendantes d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Mauritanie, le Niger, la République du Congo et le Sénégal, contribuèrent aux 66 % restants du capital du transporteur, estimés à 500 millions de francs CFA.
Une compagnie aérienne multinationale
Air Afrique fut créée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en tant que transporteur transnational officiel pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale francophones. De nombreux pays de la région n’avaient pas la capacité de construire et de maintenir une compagnie aérienne nationale. RK était membre de l’Association internationale du transport aérien (IATA) et de l’ATAF de l’Union française, qu’elle rejoignit en 1962
Le 5 janvier 1962, la compagnie commença à exploiter des Boeing 707 loués à AF sur les lignes Paris-Dakar-Abidjan et Paris-Douala-Brazzaville ; il s’agissait des premiers vols intercontinentaux à réaction de la compagnie. En décembre de la même année, la compagnie passa sa première commande de deux DC-8.
En avril 1964, RK fut autorisée à relier plusieurs pays africains aux Etats-Unis et la ligne Paris-Abidjan commença à faire escale à Genève sur une base hebdomadaire en novembre.
Flotte initiale
En 1965, la compagnie aérienne disposait de deux DC-8-50 en service à l’époque, ainsi que de trois DC-4 et de quatre DC-6. La même année, les passagers de RK purent se rendre aux Etats-Unis sur les vols de la Pan Am
En mars 1975, RK employait 3 726 salariés. La flotte de la compagnie comprenait alors trois Caravelles, un DC-3, cinq DC-8 et un DC-10-30. Un troisième DC-8-55F fut acquis en août. En 1976, le deuxième DC-10-30, “Cotonou”, rejoignit la flotte. La compagnie a introduisit l’Airbus A300B4-200 en 1979.
Photographie : Uli Elch, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Les raisons de la disparition d’Air Afrique
Bien que RK ait entamé un déclin régulier au début des années 1980, elle était toujours considérée comme le transporteur le plus réputé d’Afrique de l’Ouest et figurait encore parmi les cinq premières compagnies aériennes d’Afrique quelques années plus tard.
Au cours des années 80 et 90, le déclin de la compagnie commença à se manifester lorsque l'”africanisation” de la compagnie, c’est-à-dire la nomination d’Africains à tous les postes de direction, fut achevée.
RK entreprit d’exploiter l’A310-300 en 1991. Le transporteur surbookait les vols, les sièges réservés aux leaders des Etats membres n’étaient pas facturés et les horaires n’étaient plus respectés, sans explication.
La fin d’une carrière de 41 ans
Une mauvaise gestion et le déclin de l’industrie aéronautique après le 11 septembre contribuèrent à la disparition de la compagnie aérienne qui s’acheva au début de 2002 par sa liquidation.
Malgré les tentatives de redémarrage de la compagnie aérienne par la création d’une nouvelle société, les efforts n’aboutirent pas et la compagnie fut remplacée par l’éphémère Afrinat International Airlines
À son apogée, Air Afrique disposait d’un vaste réseau en Afrique centrale et occidentale et de vols vers l’Europe et l’Amérique du Nord. Abidjan, Athènes, Bamako, Bangui, Banjul, Brazzaville, Casablanca, Cotonou, Dakar, Douala, Genève, Lomé, Marseille, N’Djamena, New York, Niamey, Nouakchott, Ouagadougou, Paris, Pointe Noire et Rome figuraient parmi les 22 destinations du réseau régulier lors de la cessation d’activités.
Source : traduction de l’article publié sur https://airwaysmag.com/air-afrique-established/
Photographie de haut de page : FotoNoir, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons
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