Avec sa superficie de 30 415 873 km² (îles comprises), l’Afrique a toujours captivé et défié les cartographes qui furent souvent ses explorateurs.
Après que Bartolomeu Dias ait franchi pour la première fois le cap de Bonne-Espérance en 1488, le continent fut contourné pour que les marins puissent atteindre l’Inde et les îles aux épices des Indes orientales.
Une carte du XVIe siècle (voir «Totius Africæ tabula» ci-dessous) fournit même des indications de base sur la route maritime à suivre depuis le Portugal : “Gardez la côte sur la gauche, ne vous arrêtez pas beaucoup et tournez plein est après le contournement du cap“. Pendant deux cents ans, la plupart des pays occidentaux suivirent ces instructions.
Contrairement au Nouveau Monde, que les Européens colonisèrent dès le XVIIIe siècle, l’Afrique apparaissait dangereuse et inhospitalière.
Bénéficiant principalement du travail des explorateurs britanniques, français et allemands au XIXe siècle, la majeure partie de la cartographie générale de l’Afrique fut effectuée entre la création de l’Association africaine en 1788 et la Conférence de Berlin de 1884-1885, début de la colonisation européenne qui devait durer environ cent ans.
Le désir d’éradiquer l’esclavage fut une motivation supplémentaire pour les missionnaires et certains explorateurs à pénétrer les territoires africains inconnus, même si l’aventure d’une telle entreprise ait été une raison suffisante pour la plupart d’entre eux.